Durant le confinement, CAP Alésia, , service de visites médiatisées et de consultations familiales de Droit d’Enfance, a été contraint de fermer ses portes, les déplacements pour visites médiatisées ne faisant pas partie des déplacements autorisés. (« LE JOUR D’APRES », article rédigé par Marina STEPHANOFF, directrice de CAP Alésia, et son équipe, évoque la situation de l’établissement durant le confinement, à lire dans son intégralité ici)
Depuis le 11 mai, date du déconfinement, CAP Alésia a pu rouvrir ses portes après avoir totalement réorganisé le service et réaménagé l’espace pour minimiser au maximum les contacts ou croisements entre les familles. Les premières visites médiatisées post-confinement ont redémarré rapidement mais elles se font pour le moment dans des conditions particulièrement restrictives, qui entravent les élans des retrouvailles après plusieurs mois d’absence. Pour Marina STEPHANOFF, directrice de CAP Alésia, « L’image qui me vient à l’esprit, c’est un paquebot, sur lequel navigue 200 familles, plus de 300 enfants, un navire qui rencontre parfois des tempêtes mais qui avance… et il a été stoppé en pleine mer en mars dernier, immobile… et on le remet en marche… à la rame ». Déconfiner à CAP c’est d’abord remettre en route les visites, petit à petit, pour permettre aux enfants et parents de se retrouver en tenant compte des angoisses de tous, enfants, parents, et aussi de l’inquiétude des professionnels, pour qui ce n’est pas toujours simple de laisser l’enfant reprendre contact avec l’extérieur. Le quotidien post-confinement des psychologues de CAP suppose, par conséquent, de nombreuses visioconférences ou appels téléphoniques en amont des visites pour expliquer, convaincre et rassurer les professionnels ou les familles angoissées. Un quotidien singulier, souvent complexe, car « nous sommes privés des outils habituels d’accueil et de facilitation du lien ». Les masques et le gel, l’explication des gestes barrières ont remplacé – provisoirement ! les cadeaux, les jeux, les repas… c’est une étape – pas trop longue souhaitons-le, pour reprendre les gestes et les élans spontanés de la vie d’avant, et qui font les liens entre les enfants et leurs parents.