Le 20 novembre 2024 marque les 35 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. Au sein du collectif La Dynamique, la fondation Droit d’Enfance alerte sur le risque d’un recul pour les droits de l’enfant en France et dans le monde. 

 

En bref : la Convention Internationale des Droits de l’Enfant 

Ratifiée par 197 Etats (exception faite des Etats Unis d’Amérique), c’est le traité relatif aux droits humains le plus largement adopté de l’histoire. 

La CIDE assure la protection des enfants à travers le monde en énonçant leurs droits fondamentaux. Juridiquement contraignante pour les Etats signataires, ces derniers doivent publier tous les 5 ans des rapports afin de permettre au Comité des droits de l’enfant des Nations Unies de contrôler la mise en œuvre effective du traité. Cependant, en cas de violation, le Comité n’a pas de pouvoir de sanction. 

La CIDE s’articule autour de 4 principes fondamentaux : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et se développer, et le respect des opinions de l’enfant sur toute question qui le concerne. 

Ainsi, parmi les droits des enfants, on trouve entre autres le droit d’aller à l’école, le droit d’être soigné, le droit d’être protégé de la violence, le droit d’avoir des conditions de vie décentes ou encore le droit d’être entouré et aimé. 

 

La Dynamique a fêté les 35 ans de la CIDE au Sénat 

La Dynamique pour les Droits des Enfants est un collectif auquel participe la fondation Droit d’Enfance en tant que membre de sa cellule de coordination. Les 27 membres du collectif se mobilisent pour porter collectivement, en direction des décideurs publics, des messages de plaidoyer pour une meilleure effectivité des droits de l’enfant en France et à l’international. Il s’agit également de sensibiliser le plus grand nombre à ces enjeux. 

Vendredi 15 novembre, La Dynamique a organisé un évènement au Sénat afin de célébrer les 35 ans de l’adoption de la CIDE. L’occasion de dresser un bilan de la mise en œuvre des droits des enfants en France et dans le monde, de présenter l’Observatoire 2024 sur les Droits des Enfants de La Dynamique (« 35 ans après l’adoption de la CIDE, un bilan en demi-teinte pour les droits de l’enfant »), et de rappeler aux décideurs politiques français la nécessité de prioriser les droits de l’enfant en France et dans sa politique de coopération internationale.  

Cet événement marrainé par la Sénatrice Laurence Rossignol a réuni près de 150 professionnels engagés pour la réaffirmation des droits des enfants. Différentes tables ronde et interventions ont marqué cette demi-journée d’échanges conclue par Agnès Canayer, Ministre déléguée chargée de la Famille et de la Petite Enfance. 

Julien Landureau, Responsable Plaidoyer & Communication de la fondation Droit d’Enfance, est ainsi intervenu afin de présenter les propositions de La Dynamique relativement aux enjeux de gouvernance des politiques publiques de l’enfance. En effet, la crise politique actuelle pèse sur la mise en œuvre d’une politique nationale, transversale et cohérente pour l’enfance. En ce sens, La Dynamique plaide notamment pour :

  • La création d’un ministère de plein exercice dédié à l’Enfance, à la Jeunesse et aux Familles. 
  • La création d’une délégation parlementaire aux droits des enfants au Sénat et son inscription pérenne dans l’organigramme du Parlement. 
  • Une relance des Comités interministériels dédiés à l’enfance. 
  • La renforcement de la collecte de données statistiques sur l’enfance. 
  • La création d’une commission aux droits de l’enfant et d’un Groupe Enfant au sein du CESE. 

 

 

LA DYNAMIQUE DE LA CONVENTION AUX ACTES 

La Dynamique pour les Droits des Enfants rassemble près de 30 organisations non gouvernementales, associations et collectifs engagés dans tous les domaines de l’enfance en France et à l’international. Tous sont mobilisés pour porter d’une seule voix, en direction des décideurs publics, des messages de plaidoyer pour une meilleure effectivité des droits des enfants en France et dans le cadre de sa politique de coopération internationale. Elle s’inscrit dans une démarche de dialogue avec les pouvoirs publics sur les enjeux liés aux droits des enfants, notamment en termes de participation et de gouvernance d’ici à la fin du quinquennat, soit 2027. 

 

DROIT D’ENFANCE  

Droit d’Enfance est une fondation de protection de l’enfance reconnue d’utilité publique depuis 1866, elle accueille et accompagne en Île-de-France plusieurs centaines de garçons et de filles placé(e)s sous sa protection par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Elle accorde une grande importance à éviter les ruptures de placement et à soutenir les familles dans le but d’éviter le placement ou de permettre aux liens de se (re)créer.   

La Fondation coordonne et gère également le numéro d’urgence européen 116000 Enfants Disparus qui apporte un soutien juridique, psychologique et social aux familles d’enfants disparus. Enfin, Droit d’Enfance est le membre français du Service Social International (SSI), acteur international de la protection de l’enfance.    

Faire un don pour soutenir Droit d’Enfance : https://www.droitdenfance.org/faire-un-don/