Depuis combien de temps travailles-tu à Droit d’Enfance ?
Je suis arrivée en tant que stagiaire en 2015, je suis revenue pour une année et je suis en CDI depuis fin 2017 et j’ai été nommée coordinatrice en mai de cette année.

 

Peux-tu nous expliquer ton rôle au sein de la structure et tes missions quotidiennes ?
Je suis à temps partiel en tant que coordinatrice et juriste. En tant que juriste, j’accompagne les parents dans leur démarche à partir du moment où ils contactent le 116 000 jusqu’au retour de l’enfant. Il s’agit de prendre un premier contact avec eux, les écouter, car il faut un certain temps avant qu’ils répondent. Les premières 25 minutes, ils vont raconter leur histoire et il faut prendre note de tous les éléments sur lesquels tu vas pouvoir fonder ton conseil juridique, par la suite je garde un contact récurrent avec eux pour voir où ils en sont et continuer de les conseiller. Si je traite un enlèvement parental, je vais être plus dans un accompagnement judiciaire, pour une fugue je vais davantage être là pour les aider à trouver ce qui pourrait convenir à leur situation car nous partons du principe que c’est eux qui connaissent le mieux leur enfant.

En tant que coordinatrice, je fais en sorte que tout fonctionne bien et soit le plus facile possible pour l’équipe. Que je puisse prévoir le planning, répondre à leurs questions et organiser le fonctionnement du service au quotidien en lien avec la directrice.

 

Quelque chose t’a rendu particulièrement fier ?
Tous les jours quand tu peux aider une personne. Lorsque tu décroches et que tu as l’impression que tu es utile à quelqu’un et que cette personne se sent un petit mieux. On a la chance de travailler dans l’associatif, ça donne un but dans la vie, là on trouve du sens.

 

Quels ont été les moments marquants depuis que tu es à Droit d’Enfance ?
Un Monsieur nous avait appelé pour nous prévenir que son ex qui n’avait pas la garde de l’enfant l’avait pris et refusait de le rendre. On a aidé ce Monsieur dans ses démarches, on l’a accompagné dans la rédaction de ses courriers et il a pu finir par retrouver son enfant grâce à l’intervention de la police. Il nous a recontacté ensuite car il envisageait un suivi et voulait être orienté vers des structures, nous avons donc pu poursuivre l’accompagnement à son retour.

 

As-tu des anecdotes à nous partager ?
Il y a des gens que l’on a aidé et qui nous appellent régulièrement pour prendre des nouvelles. Un parent a aussi envoyé des fleurs et des chocolats et nous avons régulièrement des propositions de sorties au restaurant avec des parents qui souhaitent nous remercier. Lorsque j’étais stagiaire au 116 000, j’avais reçu une super carte avec des gentils mots de tous mes collègues et je l’ai toujours, ça m’avait beaucoup touché.